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Vārdi: Thomas Fersen. Qu4tre. Les Malheurs Du Lion.


Au cafe, revait un lion
Devant sa consommation.
Il voit venir une abeille
Vetue d'un tailleur que raye
Le noir avec le soleil,
Une petite merveille.
Elle gresille, elle bourdonne
Avec l'accent de Narbonne
Et gentiment elle butine
Un diabolo grenadine.

Ainsi revassait le lion
Devant sa consommation.
Il voit venier un moucheron
Vetu d'un complet marron
Avec des ailes sur le tronc
Et une meche sur le front,
Qui gresille, qui zezaye
Avec l'accent de Marseille,
Qui lui casse les oreilles
Et lui arrive a l'orteil.

"He, petit, je suis le lion.
Allez, va jouer au ballon.
Tu peux t'eponger le front,
Avoir les jambes en coton,
Ici, c'est moi le patron,
C'est moi qui donne le ton.
Tu zezayes, tu gresilles
Et tu tournes autour des filles,
Un conseil : tiens-toi tranquille
Ou tu vas t'asseoir sur le grill.

T'es epais comme une fourmi
Et tu veux t'battre avec mi !
Allez, soit raisonnable, je suis trop fort.
Si tu t'en prends a la pegre
Tu finiras dans l'vinaigre,
Allez, tiens-toi tranquille, sinon t'es mort."

Le lion n'a rien vu venir.
Le moucheron, sans prevenir,
Lui a mis un coup d'saton
A la pointe du menton.
Il n'en revient pas, le lion,
Et ce n'est qu'un echantillon,
Un coup dans les testicules,
"Ca c'est de la part de Jules !
J'aime pas tellement qu'on m'bouscule
Quand j'me rince les mandibules."

Cette histoire est une fiction.
Moi, j'ai rencontre le lion.
J'lui ai mis, c'est ridicule,
Un coup dans les testicules,
Il m'a devore tout cru
Au beau milieu de la rue.
Je gresille, je zezaye
Et dans mon dos j'ai des ailes,
J'ai l'eternite au ciel
Grace a mon exploit de la veille