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Vārdi: La Rumeur. Le Bavar Et Le Paria. Les Apparences.


Je vais te le dire sur un autre ton
Encore un bledos du beton
Un de ceux qui a pousse sous les cloisons
Et si a chaque jour suffit sa peine
Et si aujourd?hui je fais des miennes
C?est que chez nous la coupe est pleine
Celle qui deborde de la misere
Celle ou se noie les masses proletaires
Quand tes places sont de plus en plus cheres
Quand tes flics nous font la guerre
Quand tes mairies te foutent des barrieres
Et quand ils chassent la mauvaise herbe de leur parterre.
Encore une ville fleurie qui pue la merde
Quand ils parlent d?insecurite quand ils serrent les arabes
Les noirs pour controle d?identite
Les memes qu?on retrouve a Stoc avec le badge « securite »
La verite c?est tout ce que je vois qui m?inspire
Chaque minute que je vis et chaque goutte que je transpire
Quand je prends conscience que si l?on se fie aux apparences
Tout est beau, quel beau tableau
Ou l?on cache les carences

Refrain (x2)
Si l?on se fie aux apparences, tout est beau
Dur pays de mon enfance qui marque une difference de peau
Souligne une difference riches/pauvres
Il y a les bourreaux, leurs sous-fifres a l?attirail de suppot

Tout fume dans le quartier
Y?a du «deux heures» dans l?air
Les cigarettes de ton paquet serviront pour tout le monde
Avant tout, ca emprunte, ca donne
Y?a que ca a faire, y?a que des freres dans la ville
Dix mille gars et un sac de clous
Chacun veut placarder sa pancarte
Laisser une trace, une marque
Des squats de barrieres qui genent les voisins
Ca gueule, ca rigole ensemble dans les coins
Les ruelles se salissent, les megots petent et on se prend des
claques
Meme si se verdit le quartier
Ca reste indigeste, embellir la merde ne remplacera pas son odeur
Ce qui reste, ce sont des odeurs frelatees de cuisine exotique
Mon vieux, dans les escaliers ou sous les porches
Ou ca philosophe dur sur l?utilite d?une vie qui est souillee
d?ecorchures
Autant de brulures de gros de «garos» sur leurs pulls
Montrent les jours de resignation et d?oublis qui s?accumulent

Refrain (x2)

Y a du pain, du vin et du fromage
Les miettes on se les bouffe dans nos cages
A plusieurs etagesEt de temps en temps on t?envoie la tele
Encore un reportage bacle
On filme les sauvages et leurs demelees
Pire, on truque ton flash d?info
En fait, ils creent l?info pour te faire ton lavage de cerveau
Alors on boycotte tes symboles, tes chaines polluent
Et quand mon quartier est malade, il pousse des paraboles
Ses symptomes: violence-alcool-drogue
Et tout ce qui pourrit les esprits et les rend claustrophobes
Pire qu?un microbe, putain ca pue la merde dans ma rue
La puisse dans mes escaliers et sur les murs
On a tout marque, le passe, le vecu
Comme s?ils pouvaient tout effacer
Avec un coup de peintureActeur et spectateur aussi
Je prends du recul, ca sent le roussi

Refrain (x2)